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La conduite à tenir en cas de suspicion de COVID dans l’entreprise

Dans le contexte actuel, toute personne ayant de la fièvre et/ou de la toux, ou une difficulté respiratoire, ou une difficulté à parler ou à avaler, ou bien une perte du goût ou de l’odorat est susceptible d’être atteinte par le COVID-19.

La prise en charge

La base de la prise en charge repose sur 3 fondamentaux : l’isolement, la protection, et enfin la recherche de signes de détresse. L’employeur a une obligation de sécurité vis-à-vis de l’ensemble de ses salariés. Dans ce cadre, il doit mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter une contamination et donc éloigner les salariés à risque. Dès lors qu’un salarié présente des symptômes il est impératif de l’isoler en le guidant si possible vers un local dédié et en appliquant immédiatement les gestes barrière : en gardant une distance raisonnable avec lui et en lui faisant mettre un masque, chirurgical si possible.

En l’absence de signe de détresse, il convient de demander au salarié de contacter son médecin traitant, ou tout autre médecin ; puis organiser son retour à domicile suivant l’avis médical. Le transport de la personne qui présente des symptômes de COVID, sans signes de gravité, s’effectuera avec masque, de préférence avec le véhicule personnel et en excluant les transports en commun. En cas de symptômes graves, l’employeur, doit contacter le 15. Après la prise en charge du salarié, l’employeur doit prévenir le service de santé au travail et suivre ses consignes. Il sera notamment amené à prendre les dispositions pour désinfecter son espace de travail.

Gérer les cas “contacts”

Si l’un des salariés est dépisté positif au COVID-19, alors l’employeur doit informer les autres salariés d’un cas possible d’infection afin qu’ils soient vigilants à l’apparition éventuelle de symptômes et qu’ils restent à domicile si c’est le cas.
Le chef d’entreprise doit mener une enquête en interne, avec l’aide du salarié, pour répertorier les cas contacts. Pour ce faire, le médecin du travail peut être sollicité. L’enquête consiste à faire la liste des personnes côtoyées dans l’entreprise (prestataires, personnels intérimaires, coursiers ou toute personne intervenant dans l’entreprise) dans toutes ses activités : repas, pause, usage des vestiaires…

Concernant l’identification des personnes-contacts en dehors du milieu professionnel, elle est assurée par l’Assurance Maladie ou le médecin traitant. Tous les cas contacts identifiés sont appelés par l’Assurance Maladie qui fera procéder à un test de dépistage sur les personnes en contact à risque avec le malade lors des sept derniers jours.
Précisions que ce n’est en aucun cas à l’employeur de prendre la décision d’imposer une quatorzaine à ses salariés. Cette mesure est prise par l’ARS ou le médecin du travail. De même, le ministère du Travail a rappelé que les entreprise n’ont pas le droit de dépister leurs salariés.